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Suisse

Une vision écolo pour les Trois-Lacs

Cinq organisations environnementales veulent mieux combiner les cultures et la préservation des biotopes

La culture de riz tentée dans le Vully favorise la biodiversité.

Philippe Castella

Philippe Castella

25 août 2023 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Agriculture » Des marais, des cours d’eau renaturés, des bosquets et plus uniquement des champs à perte de vue: telle est la vision à l’horizon 2050 pour la région des Trois-Lacs dont rêvent cinq organisations environnementales. Elles ont présenté leur projet jeudi à Berne. «Les deux corrections des eaux du Jura furent certes de grandes prouesses techniques, mais elles ont aussi des conséquences négatives», souligne la présidente de Pro Natura Ursula Schneider Schüttel. «La crise du climat, l’effondrement de la biodiversité et les pertes de sol aggravent les problèmes dans la région des Trois-Lacs», décrit la conseillère nationale socialiste, qui vient de Morat.

De son côté, Roman Hapka, responsable romand de la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage, se désole: «Le caractère humide originel de la région des Trois-Lacs a en grande partie disparu. Il manque des éléments paysagers naturels et une diversité de structures. Pire, la construction de serres fait peser le risque d’une industrialisation du paysage.»

Une tourbe à ménager

Autre souci qui va de pair avec l’assèchement des sols, «en se décomposant, la tourbe libère beaucoup de CO2 et cela ne fait qu’accélérer la crise climatique», explique Eva Wyss, responsable agricole au WWF suisse.

Pour la faune et la flore aussi, la situation est inquiétante. Les biotopes restants sont trop petits et trop morcelés pour abriter une population nombreuse et viable d’espèces typiques des régions marécageuses. «Plus de la moitié des organismes aquatiques sont menacés et les trois quarts des espèces de poissons sont déjà éteintes, au bord de l’extinction ou en danger», signale David Bittner, de la Fédération suisse de pêche.

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