Logo

Courrier des lecteurs

Les enjeux écologiques en ville sont immenses


Jacques Studer, Fribourg

Jacques Studer, Fribourg

19 décembre 2024 à 10:38, mis à jour le 23 décembre 2024 à 14:30

Temps de lecture : 2 min

La vie est dure pour les arbres en ville de Fribourg. Soumis aux pressions de l’environnement urbain, ils sont aussi victimes des planifications peu respectueuses du patrimoine arboré. Ce constat n’est pas nouveau et se confirme avec le projet de requalification de la place du Petit-Saint-Jean et l’abattage prévu d’un vieux marronnier. Bien que la ville ait formulé des objectifs en matière de biodiversité, la gestion du patrimoine naturel semble encore faire cruellement défaut. Soumis au service de l’urbanisme et de l’architecture, les arbres donnent l’impression d’être considérés comme du simple mobilier urbain qu’on coupe et remplace à sa guise.

Or le milieu bâti est un écosystème à part entière dans lequel les vieux arbres jouent un rôle primordial, entre autres comme éléments de l’infrastructure écologique. Cet aspect n’est manifestement pas pris en considération lors de l’évaluation des projets de requalification. On peut se demander si les instances chargées d’évaluer ces projets manquent de compétences dans le domaine de la biodiversité, ou si elles n’ont pas assez de poids face aux autres intérêts. Afin de combler ce vide, la commune devrait suivre l’exemple du canton et se doter d’un service «Nature» qui aurait pour mission de défendre la biodiversité et le pouvoir de formuler des préavis contraignants pour les projets. Nous nous trouvons à l’aube de la sixième extinction de masse. Les enjeux écologiques en ville sont immenses et bien trop importants pour être laissés entre les mains des urbanistes.

Dans la même rubrique