Jean-François Emmenegger, Marly
Aujourd’hui à 14:20
La notion d’économie circulaire est souvent avancée dans les sujets qui touchent l’utilisation des ressources de la planète et les objectifs climatiques. Les Egyptiens ont magnifiquement compris la circularité de l’agriculture, qu’ils ont pratiquée dans le delta du Nil en la représentant sur des fresques murales colorées.
A titre d’exemple, pour produire du blé, il faut semer, laisser grandir et mûrir, récolter. Une partie est consommée, l’autre est mise de côté pour les semis de l’année prochaine. L’agriculture et l’artisanat étaient compris comme processus circulaires jusqu’à l’invention de la machine à vapeur. Dès lors, l’homme a mis sur pied l’économie dite linéaire, basée sur l’utilisation de l’énergie fossile: utiliser les ressources de la Terre, produire et consommer. Il en résulte des déchets et les gaz à effet de serre.
L’économie linéaire est relativement facile à décrire. Pour l’économie circulaire, cela est plus difficile. Au dernier siècle, les économistes Leontief et Sraffa ont donné les idées de base pour la description du processus de production circulaire d’une économie moderne. La compréhension de ce processus s’avère exigeante. Dans la compréhension moderne, économie circulaire signifie cycle de production auquel est ajouté le cycle de recyclage, les deux cycles parcourus formant un huit. La science moderne est en train de décrire ce mécanisme. Ni Sraffa, ni Leontief n’ont voulu imposer l’économie circulaire par contrainte. Ils l’ont décrite formellement.
Oui, l’humanité doit réaliser l’économie circulaire, mais par des mesures rationnelles et réfléchies. Patience!