Dans l’assiette des Suisses

Prangins » Le saviez-vous? Lorsqu’elle fut rapportée en Europe, la pomme de terre fut offerte au pape, car les Indiens de l’Altiplano la nommaient «papa». Au Vatican, elle sera surtout cultivée pour ses fleurs, fort jolies au demeurant. Ou encore: les Suisses consomment 142 grammes de viande par jour. C’est moins que la moyenne européenne (208 grammes), mais trois fois plus que la moyenne africaine (51 grammes). Ou même: autrefois, on partageait avec son voisin de table le couteau ainsi que le gobelet.

Quel lien entre ces informations? L’exposition A table. Que mange la Suisse?, au Musée national suisse de Prangins, qui vous apprendra une multitude de choses intéressantes sur les goûts culinaires des Suisses, sur l’histoire de leur consommation, mais également sur les manières de table. Avec les plus beaux (et drôles) papiers peints de l’histoire de l’humanité (avec des éplucheurs, des fourchettes à fondue, des caddies, etc.) Retour sur quatre aliments passionnants.

Poissons » C’est un fait connu. Les poissons survivent mal dans un bloc de glace. Pas étonnant dès lors que les glaciations successives qu’a connues la Suisse aient exterminé le «cheptel» indigène. Les actuels habitants de nos lacs et rivières sont venus par la suite, ce qui explique le petit nombre d’espèces (60 environ). Soit en remontant les cours d’eau comme la lotte intrépide, cette cousine de la morue qui a suivi le Rhin jusqu’à nous, avant de sauter dans le Rhône on ne sait trop comment (peut-être par le canal d’Entreroches qui reliait autrefois les deux fleuves?). Soit dans les bagages des humains, comme la carpe apportée par les Romains en mal de poiscaille, adoptée ensuite par les couvents pour garnir la table des tristes jours de jeûne.