Elodie Surchat, présidente du PS bullois
19 décembre 2024 à 12:18, mis à jour le 23 décembre 2024 à 14:28
A la suite de l’annonce d’un troisième contrôle positif à l’alcool du conseiller d’Etat Didier Castella lors d’un déplacement en voiture, deux courriers de lecteurs ont minimisé cette faute. L’un a rappelé que l’ancien premier ministre du Royaume-Uni, Winston Churchill, était connu pour son goût pour le whisky, alors que l’autre a proposé que des voitures avec chauffeur soient mises à disposition de nos élus.
Pour répondre au second, on retiendra d’abord que le salaire de ces personnes devrait leur permettre de se payer un taxi pour rentrer si elles ont bu quelques verres de trop pour conduire! Et on rétorquera au premier que Winston Churchill ne conduisait pas lui-même son véhicule, mais qu’il avait justement un chauffeur.
Il n’a jamais été interdit de boire un ou plusieurs verres. Même si l’on sait que l’alcool est mauvais pour la santé, il est même socialement plutôt bien vu de lever le coude. Or sur la route, l’abus d’alcool est un fléau notoire, qui attente au bien d’autrui, et pas uniquement à sa propre santé. Selon le Bureau de prévention des accidents, l’alcool joue un rôle dans un accident de la circulation sur neuf en Suisse, dont l’issue est grave voire fatale. Un chiffre qui est même d’un sur deux pour les accidents nocturnes le week-end. Dans le cas de M. Castella, ce troisième contrôle dénote donc au moins une absence de prise de conscience des dangers d’un tel comportement, voire un problème qui doit être pris en charge, plutôt que glorifié.
Pendant des millénaires les hommes, et leur imaginaire, ont produit des monstres: des Léviathans, des Belzébuth, des serpents de toute espèce mais qui leur permettaient, dans une relation construite en miroir, de se découvrir, de s’interroger, de se co...
