Jean-Daniel Ducrest, Rossens
21 février 2025 à 15:38
Munich 1938: Chamberlain, premier ministre britannique, rend visite à Hitler. La machine de guerre nazie tourne à plein régime. Il pense éviter la guerre et négocie avec le bourreau. Il signe un accord permettant aux nazis d’annexer les Sudètes. Il croit la paix acquise. Un an plus tard, la Seconde Guerre mondiale débute.
Munich 2025: Vance, le vice-président des USA, débarque à la conférence sur la sécurité en Europe. Dans un réquisitoire outrageux vis-à-vis des démocraties européennes, il minimise la menace que fait peser la Russie sur notre continent. Son plus grand souci, c’est la liberté d’expression en Europe. Le Gouvernement américain a pris fait et cause pour l’AfD, parti d’extrême droite allemand proche des nazis. Il faut déréguler à outrance, Musk et les médias sociaux américains doivent nous faire gober la bonne parole. Vance fait une émule au sein du Conseil fédéral: Karin Keller-Sutter ne tarit pas d’éloges pour cette vision de la société qui conduit au néant. Même l’ancien conseiller fédéral Couchepin s’en émeut.
A l’image de Chamberlain, Trump s’apprête à sacrifier des territoires ukrainiens pour satisfaire la mégalomanie de son ami Poutine. En Russie, le prix des patates s’envole, mais l’industrie de l’armement tourne à plein régime. Dans quatre ans, le clown de Washington aura quitté le pouvoir. Poutine, à moins d’une révolution interne, pourra continuer ses basses besognes et commencer la Troisième Guerre mondiale. L’aveuglement de certains politiciens fait frémir. L’histoire est un éternel recommencement.