Marion Brêchet, Villars-sur-Glâne
26 juillet 2024 à 12:18
Le plancton représente 95% de la matière vivante des océans, faisant office de deuxième poumon de la Terre et constituant un allié sûr dans la lutte contre la famine et les maladies, selon certains scientifiques. Il n’est pas le seul allié sur qui compter en cas de chaos. Dans le vacarme de notre époque, il subsiste quelques doux murmures à apprécier: les longues tirades des mésanges dans les feuilles, le craquement des brindilles sous les pattes d’un hérisson, la course effrénée d’un écureuil dans les branches du tilleul.
Créateurs de sourires, baumes au cœur, étincelles positives du quotidien, ces petites merveilles contribuent discrètement à notre bien-être. Avouez-le. D’une puissance silencieuse, le «monde sauvage» déploie sa splendeur sans rien exiger en retour. Il nous offre tant sans rechercher de reconnaissance, nous épargne tant de soucis sans attendre de réciprocité. Cette nature souvent négligée nous anime, nous protège et nous offre une place parmi ses acteurs les plus séduisants et intelligents. Le monde vivant nous permet de croire que nous pouvons «choisir» pour lui, le préserver de nos actions humaines, comme nous devrions naturellement le faire avec les moyens dont nous disposons.
Je me demande alors: aurons-nous la classe et l’élégance du plancton qui sauve le 22 septembre prochain, lorsque nous devrons voter sur la biodiversité? Je nous souhaite de donner un coup de pouce à ce monde vivant, et de pouvoir être fiers de nos choix. Sinon, le temps s’en chargera. Assurément.
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