Sophie Campiche, Fribourg
23 septembre 2024 à 12:47, mis à jour le 2 octobre 2024 à 16:51
Cher abbé Pierre; je vous ai toujours admiré et, ces derniers jours, j‘aurais pu succomber et entrer dans cette fiévreuse inquisition, basculer de la ferveur au dégoût! Mais je ne me résigne pas à oublier ce que vous avez accompli un certain hiver 1954 qui reste envers et contre tout une prise de conscience qui sauva bien des personnes.
Délester Emmaüs de son fondateur me semble bien inadéquat. On ne jette pas le gosse avec l’eau du bain sans boucher le siphon… Il est de coutume désormais de juger avant la sanction du tribunal, surtout si celui-ci est issu des réseaux sociaux, réputés pour leur réflexion approfondie et leurs mots appropriés.
Cher abbé Pierre, je me contente d’être stupéfaite que vous, cette personne qui était élevée au rang d’icône, vous n’ayez pas pu trouver d’autres choix que de commettre de tels actes délictueux, lesquels souillent à jamais votre image. Hitler, Poutine et d’autres resteront cités dans l’Histoire… Je souhaite que ce que vous avez permis avec votre fameux appel demeure comme la trace indélébile de votre existence. Ce que vous avez accompli restera l’objet de mon admiration vous concernant.