Claude Wittmann, Marly
23 septembre 2024 à 12:50, mis à jour le 2 octobre 2024 à 16:52
Un papa de deux enfants, divorcé, dans La Liberté du 11 septembre: «J’attends qu’ils partent pour pleurer.» Pourtant il y a l’aide sociale. Et, elle devrait être utilisable comme une route ou une subvention. Nous payons des impôts pour les écoles, les hôpitaux, les routes. Les impôts sont un filet de solidarité. Lorsque ces impôts vont dans l’aide sociale, c’est la même chose. Ils ne réparent pas une route. Ils réparent des trous de dignité humaine qui béent parce que notre système économique n’est pas assez intelligent pour intégrer tout le monde. Là aussi, nos impôts ne font qu’appliquer le principe de responsabilité collective face à un problème systémique. Demander le remboursement de l’aide sociale est une aberration qui revient à exclure du filet de nos impôts des personnes que notre économie a déjà exclues. C’est injustifiable. C’est attacher faute, paresse, honte, crime à une situation de vulnérabilité qui dérange. Allez-vous ainsi stigmatiser votre fille? Aura-t-elle la force de revendiquer son droit d’être une égale?
Le 5 septembre, le Grand Conseil a révoqué la régionalisation de l’aide sociale. En octobre, il peut révoquer son remboursement. Même si ou d’autant plus si celui-ci ne commence «que» lorsque le revenu dépasse le revenu médian. SVP suivons la Conférence suisse des institutions d’action sociale, ATQ Quart Monde, le collectif Dignité, les plus de 80 associations qu’il regroupe, et bien d’autres cantons. L’aide sociale n’est pas un prêt.