Chloé Zainal, cons. générale Les Verts, Fribourg
30 août 2024 à 11:27
Aujourd’hui, un tiers des espèces animales et végétales en Suisse est menacé, et près de 50% des habitats naturels sont en déclin. La situation est critique et les actions actuelles, bien que nécessaires, ne suffisent pas à inverser la tendance. Les récents débats sur la sécurité alimentaire et la transition énergétique ont ravivé les craintes liées à l’approvisionnement.
Certains proposent de réduire les normes environnementales pour renforcer ces secteurs stratégiques, mais c’est une fausse solution. Sacrifier la biodiversité revient à fragiliser notre capacité à répondre aux défis à long terme. Actuellement, 80% des surfaces agricoles suisses ne respectent pas les critères de biodiversité. Cette initiative est l’occasion de réorienter notre agriculture vers des pratiques plus durables, qui garantissent des sols fertiles et une pollinisation suffisante pour nourrir notre population.
Loin de freiner l’énergie ou l’agriculture, elle impose simplement de respecter les zones protégées, alors que seulement 12% du territoire suisse leur est consacré, bien en dessous des standards internationaux. Vouloir grignoter encore ces surfaces limitées pour un gain économique à court terme, c’est scier la branche sur laquelle nous sommes toutes et tous assis. Je voterai oui le 22 septembre, parce que c’est prendre la responsabilité de protéger ce qui reste, tout en garantissant des conditions de vie dignes aux générations futures.
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