Mathieu Senn, coprés. Jeunes Verts Fribourg
2 septembre 2024 à 11:22
Ça y est, la campagne est lancée. On peut enfin ressortir les vieux slogans: l’initiative biodiversité sera extrême, ira trop loin et ratera sa cible. Mais surtout, ne nous posons pas de questions de fond, ne changeons rien, tout est parfait! Et c’est quoi cette histoire encore? Oh, trois fois rien. La biodiversité, la variété de la vie sur Terre, s’érode à travers le monde, la Suisse n’étant évidemment pas épargnée.
L’effondrement est si massif qu’on parle de 6e grande extinction de masse, la dernière étant celle qui a mis fin aux dinosaures et qui s’est produite beaucoup plus lentement que celle que nous traversons. Aïe, l’enjeu semble énorme tout à coup. La biodiversité en miettes, ce sont tous les services qu’elle nous rend qui disparaissent. Sans elle donc, plus d’agriculture. Et sans agriculture, plus d’humanité. Voilà le contexte dans lequel s’inscrit la votation du 22 septembre. Sommes-nous prêts à faire de la préservation de notre environnement la priorité ou voulons-nous continuer à faire l’autruche en répétant que tout va bien aller?
Vouloir repousser les crises environnementales qui nous guettent d’un simple revers de main pour continuer le business as usual apparaît comme totalement irresponsable et extrêmement dangereux. Alors pour imaginer une issue un peu plus heureuse, commençons par donner plus d’importance à notre source de vie. C’est pourquoi j’accepterai l’initiative biodiversité.
Un papa de deux enfants, divorcé, dans La Liberté du 11 septembre: «J’attends qu’ils partent pour pleurer.» Pourtant il y a l’aide sociale. Et, elle devrait être utilisable comme une route ou une subvention. Nous payons des impôts pour les ...
