Christian Clément, député Le Centre, Arconciel
11 novembre 2024 à 13:41
Investir dans le rail et les transports publics est une nécessité absolue. Ils permettent de transporter un grand nombre de personnes simultanément pour un bilan carbone réduit. Mais à l’heure où de nombreuses lignes sont plus que bondées et que les sillons sont saturés, pourrions-nous faire face à un report massif de la route au rail? Difficilement. La route est complémentaire au rail et le bon fonctionnement de l’un soutient celui de l’autre.
De plus, les financements ne sont pas concurrents: il existe un fonds pour les infrastructures ferroviaires et un autre pour les routes nationales et le trafic d’agglomération. Ce dernier est d’ailleurs alimenté par les automobilistes eux-mêmes via la vignette, l’impôt sur les véhicules et l’impôt sur les huiles minérales. De plus, avec la décarbonation des véhicules, la circulation routière n’aura plus forcément besoin d’être clouée au pilori du climat, d’autant moins si le véhicule transporte plusieurs personnes.
La Suisse connaît une croissance démographique élevée et les infrastructures doivent s’adapter en conséquence. Pour réduire les besoins en mobilité, on pourrait contraindre les gens à habiter près de leur lieu de travail ou imposer le télétravail pour les métiers où c’est possible. Pour éviter les pics de trafic, on pourrait également décaler les horaires de travail. Ces mesures étant peu réalistes, nous avons besoin de solutions concrètes.
C’est pourquoi nous devons investir autant dans les infrastructures ferroviaires et routières. Aussi je voterai oui aux projets d’élimination des goulets d’étranglement.