Patrick Gendre, prés. Union patronale du canton de Fribourg, Arconciel
13 novembre 2024 à 11:33
On nous dit que nous devrions simplement délocaliser le trafic de la route vers le rail plutôt que d’investir dans des projets routiers. Il semble bien naïf d’imaginer que cette mesure seule suffira à accommoder tous les besoins et attentes auxquels nous devons faire face.
Il existe des goulets d’étranglement sur la route comme sur les rails. Quelques chiffres. Retards dus aux embouteillages sur les routes: 200 000 heures par jour. Surcharges du trafic ferroviaire: 40 millions d’heures-personne par an. Mais surtout, ce sont plus de 9 millions d’usagers auxquels il faut permettre d’aller travailler, commercer et se divertir. Le train seul ne pourra jamais absorber cette demande croissante.
Le simple fait que ces goulets d’étranglement se produisent le plus souvent dans les mêmes régions, aux mêmes heures, montre qu’un simple transfert ne peut pas y remédier. Il est donc évident que le rail notamment ne peut pas absorber de capacités supplémentaires. Un transfert de trafic à grande échelle vers le rail, qui résoudrait tous nos problèmes de mobilité, n’est donc qu’une utopie.
Au contraire, il est évident que nous ne pourrons faire face à l’énorme demande de transport que si nous relions la route et le rail et investissons dans les deux. Précisément là où le problème est le plus pressant. C’est justement ce que proposent les projets actuels du Programme de développement stratégique des routes nationales, soumis au peuple le 24 novembre. Il est indispensable de renforcer et préserver notre infrastructure de transport comme les projets ferroviaires. Soutenons le développement de la mobilité dans notre pays.