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Courrier des lecteurs

Le droit de choisir sa mobilité


Nicolas Kolly, cons. national UDC, Essert

Nicolas Kolly, cons. national UDC, Essert

13 novembre 2024 à 11:32

Temps de lecture : 2 min

Les opposants aux autoroutes crient à tue-tête que ces investissements doivent être rejetés, car cela aurait pour conséquence une prétendue augmentation de trafic. Cet argument est peu compréhensible: si on investit dans des infrastructures, c’est pour les utiliser. Evidemment, en matière d’infrastructures de mobilité, l’offre crée la demande. Il en va de même des 4 à 5 milliards que l’on investit chaque année pour améliorer le réseau ferroviaire. J’ose espérer que ces investissements seront également utiles. Le contraire ne servirait à rien.

Si les investissements ferroviaires sont financés par la route, en particulier par le trafic poids lourds, rappelons que les infrastructures routières sont, elles, financées à 100% par les automobilistes. Ce qui gêne les opposants, ce n’est pas tellement le prétendu «trafic induit» découlant de ces six petites adaptations du réseau routier, mais c’est bien la mobilité individuelle. Dans leur vision obtuse, chaque Suisse ou Suissesse ne devrait se déplacer qu’en transports publics et à vélo.

Je viens d’une région périphérique et je conteste cette dictature de la pensée. Je revendique le droit au choix du moyen de transport, lequel découle du droit fondamental se trouvant dans notre Constitution fédérale, à «s’établir en un lieu quelconque du pays». Les régions périphériques ne disposent pas des mêmes dessertes en transports publics que les villes, et utiliser une voiture demeure aujourd’hui encore indispensable pour beaucoup. Les mobilités individuelles et publiques ne s’opposent pas, elles sont complémentaires.

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