Claudio Rugo, prés. Parti des artistes, Fribourg
13 novembre 2024 à 11:35
Opposer le noir et le blanc (pour le chocolat), la ville à la campagne avec le son des cloches des vaches, la montagne à la mer (pour les vacances), la droite à la gauche (pour la tenue de la plume), la poire à la pomme (pour les politiciens ou le digestif), etc. Vous l’aurez compris, dans la vie, il faut constamment faire des choix. Certains sont personnels, d’autres collectifs. Là, le 24 novembre, on pourra chacun librement voter sur l’extension à trois voies de certaines portions d’autoroutes suisses.
D’un côté, les Verts moralistes (ou un PS suisse alémanique) atterrissent sur mon smartphone pour me bassiner qu’il y aura des tonnes de poussière partout, que cela va coûter trop cher, etc. De l’autre, un bourgeois enrubanné PLR comme Broulis me rétorque le contraire avec des arguments plus sérieux que son lieu de domicile: pourcentage kilométrique minime, coûts déjà planifiés et acceptables, etc.
A titre personnel, je dis que la pollution engendrée pour réaliser un mètre carré d’autoroute ou de piste cyclable est comparable. Ce même mètre carré, ôté aux terres arables, a une dimension identique. Doit-on renoncer au goudronnage des pistes cyclables sous prétexte que l’on arrache l’herbe sous les pieds des valeureux paysans? Je ne le crois pas.
J’espère que tous ceux qui voteront contre l’élargissement des autoroutes seront conséquents avec eux-mêmes: lorsqu’ils rouleront au sud de l’Europe, ils veilleront bien à ne pas occuper la troisième ou quatrième piste et resteront bien sur le côté droit avec les camions comme entre Milan et Venise.