Rahel Manolache, Fribourg
24 octobre 2024 à 18:11
«Chers politiciens, chères politiciennes, pourrions-nous parler une fois d’autre chose?» C’était le titre d’une émission satirique allemande (sur la chaîne ARD) au sujet de la migration, qui exprime ce que je ressens souvent en écoutant la radio ou en lisant le journal. Dans La Liberté du 15 octobre, dans l’article sur la politique d’asile, est cité Marcel Dettling de l’UDC qui – une fois de plus – décrit la migration comme la mère de tous les problèmes. Le président de l’UDC Suisse a aussi décrit lors de cette assemblée la lassitude des populations suisses et européennes causée par la guerre d’agression russe contre l’Ukraine qui se prolonge: qu’a fait et que fait l’UDC pour contribuer à affaiblir et stopper l’agresseur Poutine?
Je suis inquiète par la montée de l’extrême droite populiste partout en Europe, qui ne propose pas de vraies solutions. D’autres partis suivent l’UDC (phénomène comparable chez nos voisins européens) dans leur position de «durcissement de l’asile» (combattre l’immigration illégale avec des moyens problématiques en ce qui concerne les droits humains, est-ce une solution?) et, ce faisant, ils renforcent l’UDC, en lui donnant tant d’attention et en adoptant ses thèmes et aussi son langage.
Dans les médias, les thèmes de l’UDC prennent beaucoup de place. Il y a tant d’autres thèmes qui ne doivent pas êtres oubliés: l’amélioration des conditions de travail du personnel soignant, les crises climatiques et de la biodiversité, la pauvreté…