Olivier Bovet, Nant
11 novembre 2024 à 00:00
Les urnes états-uniennes ont livré leur verdict, implacable. Le vainqueur est un mâle blanc, milliardaire, condamné par la justice, menteur, cynique, sexiste et déséquilibré. Son quota linguistique sévèrement limité laisse augurer de son quotient intellectuel. Son immoralité a été testée à maintes reprises, la plus manifeste étant le fameux 6 janvier 2021 quand il a incité des foules à envahir le Capitole et tuer son vice-président qui s’apprêtait à déclarer la victoire, très nette, de Joe Biden.
L’avenir de cet empire décadent que sont les Etats-Unis s’assombrit sous les promesses d’une politique économique désastreuse, faite de baisses d’impôts et de taxes à l’importation qui, toutes deux, heurteront sévèrement les populations défavorisées; d’une politique migratoire impitoyable qui traitera les migrants comme des animaux; d’une politique climatique calamiteuse alors que le pays subit le réchauffement climatique de plein fouet; d’une politique étrangère enfin, profitant aux dictateurs de ce monde au détriment des dirigeants clairvoyants.
Le choix états-unien a été fort commenté de par le monde et même en Suisse romande, où quelques représentants de notre «chère» UDC ont laissé éclater leur joie devant la défaite du «wokisme» (Kolly) et des «fadaises» de gens «éthérés» (Nidegger). Qu’on ne s’y méprenne pas: l’élection de Trump est sans doute le choix d’une population qu’on pourra traiter de naïve et peu clairvoyante; elle donne surtout des ailes révélatrices à bien des personnages proches de nous prêts à imiter ce triste sire dans ses outrances.