Marie Levrat, prés. PS de la Gruyère, députée, Vuadens
Aujourd’hui à 12:00
En ce 8 mars 2025, journée internationale des droits des femmes, la lutte est toujours d’actualité. Dans la rue, au parlement, mais aussi dans la sphère privée. Dans l’intimité des foyers, les violences conjugales sont toujours présentes et souvent passées sous silence. L’accueil d’urgence constitue une protection bien trop souvent vitale contre les violences commises sur les femmes et les enfants.
Et cet accueil d’urgence ne date pas d’hier! Il y a plus de cinquante ans, une maison avait ouvert ses portes aux femmes victimes de violences conjugales à Zurich. A Fribourg, Solidarité Femmes, qui a mis sur pied ce même accueil à des fins d’urgence, a soufflé ses 40 bougies tout récemment.
Malgré l’engagement de ces femmes dans l’accueil d’urgence, la nécessité des maisons d’accueil persiste, voire pire, augmente. Mais voilà qu’à peine quelques semaines après l’anniversaire de l’association Solidarité Femmes de Fribourg, La Liberté titrait (9.11.2024): «Nous atteignons nos limites.» L’organisation a atteint ses limites, mais les violences conjugales, elles, n’en connaissent malheureusement aucune.
Face à ce cri d’alarme, une réponse collective s’impose. Il y va de la responsabilité de la société tout entière que de garantir un financement suffisant de ces structures d’accueil d’urgence. Et en ce 8 mars, il est bon de rappeler que les femmes et les enfants ont droit à une protection adéquate contre les violences.
A l’approche du 8 mars, le chemin est encore long et semé d’embûches pour atteindre l’égalité. En Suisse, bien que des progrès aient été réalisés, ils restent largement insuffisants. L’égalité salariale n’est toujours pas une réalité. La conciliat...
