Alizée Rey, députée PS, Villars-sur-Glâne
Aujourd’hui à 11:26
A l’approche du 8 mars, le chemin est encore long et semé d’embûches pour atteindre l’égalité. En Suisse, bien que des progrès aient été réalisés, ils restent largement insuffisants. L’égalité salariale n’est toujours pas une réalité. La conciliation entre vie familiale et professionnelle repose encore largement sur les femmes, en l’absence d’un congé parental et faute de structures d’accueil extrafamilial suffisantes et accessibles financièrement. Sans parler de la violence faite aux femmes qui nécessite un renforcement de mesures et une prévention accrue: en Suisse, depuis le début de cette année, huit femmes ayant subi la violence de leur (ex-)conjoint ont perdu la vie.
Au vu du contexte politique et économique, la situation ne risque pas de s’améliorer. Les mesures d’économie prévues par la Confédération pénaliseront les femmes. Nous avons déjà eu l’adaptation des rentes de veuve et le relèvement de l’âge de la retraite. Arrivent maintenant la remise en question du projet de financement de l’accueil extrafamilial ou encore des contributions pour la formation à la prise en charge des victimes de violence.
Et la plus récente, pour les 600 000 femmes ayant droit à une compensation en raison de la hausse de l’âge de la retraite, elles recevront bien une 13e rente… mais amputée de leur compensation (La Liberté du 4 mars, «La 13e rente AVS prend forme»)! On donne d’une main et on reprend de l’autre. L’égalité est un droit et non une variable budgétaire. Il est temps d’en finir avec les demi-mesures et les reculs.
En ce 8 mars 2025, journée internationale des droits des femmes, la lutte est toujours d’actualité. Dans la rue, au parlement, mais aussi dans la sphère privée. Dans l’intimité des foyers, les violences conjugales sont toujours présentes et souven...
