Jacky Brandt, chef d’entreprise à la retraite, Bulle
11 décembre 2024 à 14:00
Il y a quatre ans, le peuple suisse acceptait l’initiative pour «des multinationales responsables», mais celle-ci était rejetée par les cantons (double majorité nécessaire). Malgré la promesse à l’époque d’une loi suisse coordonnée à celles des Etats européens, les débats à Berne piétinent. Une partie de nos parlementaires rechigne, surtout influencée par les lobbies pour des raisons d’intérêts financiers et relationnels.
Les multinationales, siégeant en Suisse, se permettent à l’étranger d’exploiter d’une manière sauvage et inhumaine les mines de matières premières de grande valeur pour les revendre à des prix exagérés: pollution des sols et des rivières par des produits toxiques; exploitation de populations entières dont les enfants; atteinte à la santé et évacuation forcée des indigènes. Nous sommes en train de devenir le dernier pays d’Europe sans responsabilité des multinationales établies chez nous? Quand est-ce que les dirigeants des grandes entreprises concernées adopteront-ils un comportement éthique conforme aux droits humains?
Celles-ci doivent être condamnées et répondre de leurs actes scandaleux: fin des abus constatés sur place par les experts, condamnations, réparations des dommages et rétributions équitables aux indigènes. Il ne s’agit pas d’une question économique ou politique, mais du respect des valeurs éthiques contribuant à la renommée de la Suisse.
La campagne d’une nouvelle initiative sera lancée au début janvier 2025 par une coalition de personnes représentant divers milieux économiques et politiques. Merci aux citoyens suisses lui réserver un bon accueil.
Dans son article du 8 janvier, La Liberté revient une énième fois sur Estavayer, quand on sait tout ce qui a déjà été dit et écrit sur les difficultés traversées par la commune (auxquelles toute entreprise est confrontée à un moment ou...
