Manu Page, Saint-Aubin
18 décembre 2024 à 12:19, mis à jour à 17:26
J’avais voté pour ce conseiller d’Etat. En tant que citoyen préoccupé par l’intérêt public, je m’inquiète de la situation alarmante de nos communes et de sa conduite récente. Chargé d’un département crucial, il est attendu sur le front des défis majeurs: difficulté à recruter des conseillers communaux, lourdeur des responsabilités budgétaires et relations tendues entre l’Etat et les communes. Ce contexte exige un leadership exemplaire. Or son infraction récente – conduite en état d’ébriété, un jour de semaine à une heure tardive, et récidive – est consternante.
En tant que figure publique, un conseiller d’Etat a un devoir d’exemplarité. Or une telle conduite envoie un message désastreux, surtout à notre jeunesse. Les chiffres sont clairs: 17% des accidents lourds sur les routes suisses sont dus à l’alcool. Ce n’est pas une peccadille, mais une irresponsabilité grave. Les tentatives de minimisation par les soutiens politiques (de cet élu) à qui j’ai pu parler, évoquant une conspiration, sont absurdes. Le contrôle de police était non ciblé et en place bien avant qu’il ne soit interpellé.
Comme personnalité publique, ses actes doivent refléter la responsabilité et la droiture exigées par sa fonction. Ou faut-il que je lui raconte la tragédie d’une personne dont le fils a été percuté par un chauffard sous l’emprise de l’alcool?
Comme il ne peut pas répondre aux exigences de sa fonction avec sérieux, il doit en tirer les conséquences nécessaires et démissionner. Nos communes, nos citoyens et notre jeunesse méritent un représentant exemplaire, prêt à assumer la fonction avec droiture.
Pendant des millénaires les hommes, et leur imaginaire, ont produit des monstres: des Léviathans, des Belzébuth, des serpents de toute espèce mais qui leur permettaient, dans une relation construite en miroir, de se découvrir, de s’interroger, de se co...
