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Courrier des lecteurs

Et si Fribourg intégrait le marronnier dans le projet?


David Ruffieux, membre comité de l'Association pour une Basse-Ville consciente et durable, Fribourg

David Ruffieux, membre comité de l'Association pour une Basse-Ville consciente et durable, Fribourg

30 décembre 2024 à 11:29

Temps de lecture : 2 min

Ayant grandi en Basse-Ville, je me rappelle des grappes de marrons qu’on faisait descendre en lançant nos cannes de hockey: des souvenirs inoubliables qui me reviennent avec l’actualité du marronnier de la place Petit-Saint-Jean. La requalification est bien sûr attendue, le caractère piétonnier sera renforcé, le cadre magnifié: tout ça est très positif et réjouit les habitants.

Dans le dernier projet de 2021, trois arbres d’origine japonaise doivent être plantés: nul doute que la ville privilégiera dorénavant des essences indigènes tout autant adaptées, mais c’est un autre sujet. Ces trois arbres remplaceraient ainsi le marronnier.

C’est bien cette disparition annoncée qui laisse un goût amer et beaucoup s’en émeuvent, ce qui est compréhensible tant il est devenu un symbole de la place, inspirant le respect, et tant sa simple évocation rappelle à nombre d’habitants les bons moments passés sur la place avec des êtres chers, ou bêtement ceux à attendre le bus: on y est simplement attachés, à notre vieux marronnier (LL du 10 décembre dernier, «Au chevet d’un arbre malade»). Pourtant, le processus participatif instauré par la ville en amont du projet était inclusif, on pouvait s’y inscrire et donner son avis.

Et maintenant? Pour l’apaisement, elle pourrait soumettre aux habitants du quartier le maintien ou non du marronnier? En effet, il doit bien être possible de l’intégrer dans le projet, par exemple en ne plantant que deux des trois arbres prévus, quitte à sécuriser le périmètre sous sa couronne? Cela permettrait aux deux jeunes arbres de grandir pour offrir leur ombre, et à nous de profiter encore un peu de la beauté de cet aïeul sénescent.

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