Daniel Guillet, cadre TRM retraité radiologie site Fribourg
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Le salaire des techniciens en radiologie médicale (TRM) est composé du traitement de base auquel s’ajoutent les indemnités pour le travail de nuit et de week-end. Si le traitement de base est correct, les indemnités de nuit et de week-end sont très mal compensées à Fribourg et il est faux de dire que le salaire des TRM fribourgeois se situe en 2e position romande, comme le communique le Conseil d’Etat (LL 12 et 28.12.2024). En tenant compte de ces indemnités, leur salaire arrive en queue de classement en comparaison romande.
Ce travail a fortement évolué ces dernières années et je doute que la commission d’évaluation ait pu en prendre conscience. Depuis trois ans, les TRM libèrent le patient au scanner sans que les images soient vues par un radiologue. Aux urgences, pour certains patients, c’est ce technicien qui choisit la position radiologique adéquate. Les radiologues ont délégué aux TRM un acte médical: la pose de PICC line (cathéter inséré dans une veine du bras qui arrive à l’entrée du cœur). Ils posent chaque jour, sous ultrasons, ce type de cathéter. Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres.
La commission d’évaluation a-t-elle analysé le travail du TRM le week-end ou la nuit? Sur le site de Fribourg (ceux de Riaz et Tavel sont fermés dès 22 h), seulement deux techniciens en radiologie médicale assurent le travail aux urgences, aux soins intensifs, en pédiatrie, pour les patients hospitalisés et les examens interventionnels.
Je lis dans le même communiqué que le fait d’avoir un bachelor ne donne pas droit à la classe 18. Cette vision montre du mépris pour les TRM et je comprendrais fort bien qu’ils fassent la grève pour obtenir satisfaction.
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