Jean-Michel Gavillet, Neyruz
Aujourd’hui à 12:12
La Liberté du 15 novembre a publié un article de Libération intitulé «L’inéligibilité menace Marine Le Pen», où il est notamment écrit que «les chœurs lepénistes ont illico crié au scandale». Ce papier s’inscrit dans un contexte de réquisitoire médiatique, qui contraste avec un article de Richard Werly, intitulé «La justice française peut-elle empêcher Marine Le Pen de se représenter?» (Blick, 14.11).
Richard Werly, qui n’est pas réputé faire partie des «chœurs lepénistes», ne se borne pas à développer l’accusation, mais analyse objectivement les conséquences d’une exécution immédiate de la peine, sans attendre l’issue des recours. A mon avis, la publication par La Liberté de l’article de Libération en le présentant comme une «analyse» est problématique.
Il n’est peut-être pas inutile dans ce contexte de citer Laurent Joffrin, ex-directeur de Libération: «Le débat public est en pleine régression, il tourne à la cacophonie, les arguments rationnels sont sans cesse couverts par les invectives. La gauche, en particulier, a perdu sa boussole. Elle n’obéit plus qu’aux oukases de La France insoumise et à ses extravagances. Elle s’enfonce dans la radicalité. Toute la gauche est entraînée par le fond, et il faut l’en sortir» (Le Point, 12.4.2023, propos recueillis par Michel Revol).
Or, la reprise par La Liberté d’articles de Libération, journal de gauche, sur des sujets inflammables de la politique française pourrait donner à penser, peut-être à tort, que La Liberté épouse à certains égards les vues de cette gauche française «déboussolée» décrite par Laurent Joffrin.
Il faut lire absolument les mémoires posthumes d’Alexeï Navalny (Patriote, Robert Laffont, 2024), le plus célèbre des dissidents russes, héraut de la lutte contre la corruption, décédé dans une colonie pénitentiaire de l’Oural en février 2024. M...
