Nicolas Kolly, cons. national UDC, Essert
Aujourd’hui à 00:00
Comme beaucoup dans ce canton, j’ai littéralement grandi sur les pentes de la Berra. Enfant, j’y ai appris le ski, puis, durant mes études, j’y travaillais comme employé des remontées mécaniques. Une visite au gîte d’Allières était un passage obligé. Tout le monde était accueilli par la bonne humeur et l’odeur des succulentes fondues préparées par Louis et Yolande Tinguely et leur équipe.
Des générations ont ainsi bénéficié de l’héritage du génial Beda Hefti, qui a introduit sur ces Préalpes le ski et le gîte, et en ville, les Bains de la Motta, entre autres. Voir aujourd’hui le gîte d’Allières à l’abandon, barricadé par des barrières de chantier, est un crève-cœur. Si ces barrières empêchent les intrus d’entrer, elles ne retiennent pas les milliers de beaux souvenirs!
Alors que les contribuables de tout le canton ont financé ces dernières années pour des centaines de millions des infrastructures en ville de Fribourg (pont de la Poya, Bluefactory, BCU, Musée d’histoire naturelle), les autorités politiques de la ville refusent de remettre le gîte à la station. Pour moi, cela est incompréhensible et égoïste.
Je formule le vœu pour cette nouvelle année que la ville remette enfin à la société des remontées mécaniques le gîte d’Allières. C’est pour cela que Beda Hefti l’avait construit: pour y accueillir skieurs et promeneurs, et non pour le laisser à l’abandon. Ce geste permettrait de le rendre à tous, des enfants aux retraités, du randonneur à l’armailli qui y venaient l’été. Pour tous, sans privilèges. Cela ne devrait pas être si difficile pour les autorités de la ville de Fribourg.