Ski alpin. Le sprint final de Marco Odermatt commence en Valais
Marco Odermatt est bien parti pour décrocher à nouveau quatre globes de cristal à l'issue de la saison. Le Nidwaldien entame la dernière ligne droite de l'hiver ce week-end à Crans-Montana.
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ATS
Aujourd’hui à 04:30, mis à jour à 04:37
De retour des Mondiaux de Saalbach, où il a complété sa collection en décrochant la médaille d'or en super-G, Marco Odermatt a les dents longues à l'approche du sprint final de la Coupe du monde. Cinq étapes sont encore à son programme. Après les épreuves de vitesse du week-end à Crans-Montana suivront un géant à Kranjska Gora (Slovénie), une descente et un super-G à Kvitfjell (Norvège), un géant à Hafjell (Norvège) et enfin les finales de Sun Valley, aux Etats-Unis.
Matelas confortable
"Si j'en crois ce que j'entends, le super-G est jusqu'à présent la discipline dans laquelle j'ai la plus grande avance, mais je ne connais pas vraiment les classements", a assuré le triple vainqueur du gros globe de cristal jeudi, lors d'une rencontre avec les médias.
Avec 119 points d'avance sur l'Autrichien Vincent Kriechmayr, "Odi" dispose en effet d'un matelas confortable dans la discipline. C'est un peu plus qu'en descente, où 93 points le séparent de Franjo von Allmen.
"Et comme je n'ai pas été bon en géant en début de saison, c'est encore très serré (réd: 71 points d'avance sur Alexander Steen Olsen). Chaque globe est donc encore très loin", a affirmé Odermatt, la casquette vissée sur le crâne désormais rasé à blanc - stigmate d'une soirée de fête qui a coûté la toison à de nombreux représentants de Swiss-Ski à Saalbach.
Une piste "plutôt facile"
C'est pourquoi l'homme aux 44 victoires en Coupe du monde n'a pas chômé après les championnats du monde. "J'ai regardé le slalom dimanche et puis j'ai repris l'entraînement le lendemain. C'était la plus longue pause de l'hiver depuis le Nouvel An, j'avais donc besoin de deux jours en salle de musculation pour travailler le physique", a-t-il expliqué.
Marco Odermatt débarque ainsi affûté sur le Haut-Plateau, qui accueille les skieurs de Coupe du monde pour la première fois depuis 2012 après une longue parenthèse féminine. Depuis jeudi, il trace ses premières courbes sur la "Nationale", où les hommes se disputeront les médailles lors des Mondiaux de 2027.
"C'est toujours spécial de découvrir une nouvelle descente. C'est un nouveau défi", s'est réjoui Odermatt, qui, comme ses coéquipiers, juge la piste "plutôt facile". "Elle n'est jamais vraiment raide et c'est donc très difficile d'être rapide. Chaque détail compte: les courbes, le matériel. Il faut essayer de garder une bonne vitesse de la première à la dernière porte", a-t-il détaillé.
Sextuplé helvétique
Cette "piste pour glisseurs" - dixit Alexis Monney - a toutefois bien convenu aux skieurs helvétiques de Coupe d'Europe, où la bataille fait rage pour rallier l'élite du Cirque blanc. Un sextuplé suisse lors d'une des deux descentes disputées le 12 février a forcément retenu l'attention du patron du ski mondial.
"Je suis toujours de près ce qui se passe en Coupe d'Europe et ce que font les jeunes. J'étais déjà très heureux de voir que la génération suivante était là avec Franjo (von Allmen) et Alexis (Monney), mais il semblerait que celle d'après arrive aussi", a-t-il lâché dans un sourire.
Marco Odermatt a même pu profiter des conseils de Marco Kohler, 4e et 3e lors de ces deux descentes de Coupes d'Europe. "Pour une fois, c'est lui qui me donnait les +tips+", a rigolé le Nidwaldien de 27 ans, qui n'aborde pas ces courses "à domicile" avec une pression particulière. "Je prends chaque départ avec la même décontraction, même lorsqu'il y a beaucoup de fans devant lesquels j'ai bien sûr envie de performer." Ils devraient être 12'000 à acclamer les exploits du meilleur skieur du monde samedi et dimanche.