Raymond Henguely, Fribourg
Aujourd’hui à 12:18
A la lecture du plaidoyer pusillanime un rien contourné de Pierre Gex (11.12) en faveur du conseiller d’Etat Didier Castella, je m’avoue perplexe. Pour mémoire, le magistrat dont la fraîcheur au volant avait quelques atteintes fut l’objet d’un contrôle itinérant opéré par la police cantonale (La Liberté du 3 décembre).
L’auteur du billet semble, en l’espèce, limiter sa curiosité. Que lui chaut de savoir si la faute principielle revêtait la forme d’une récidive en la matière. L’affirmation laudatrice selon laquelle le conseiller directeur serait «sans aucun doute» (sic) le meilleur de l’exécutif cantonal me laisse ici pantois. Une sentence flatteuse dont le destinataire aura assurément la bonne grâce de ne pas disconvenir.
Le soutien un rien capillotracté du préopinant tendant à céder à l’illusion de croire à la comparaison de l’homme politique fribourgeois avec le personnage historique Winston Churchill ne saurait me convaincre. Le costume ne s’avérerait-il pas ici trop large à porter? Aussi me permets-je, cum grano salis, d’inviter les thuriféraires de la droite politique à intégrer à leur réflexion le mot subtil de la première dame élue à la Chambre des communes en Grande-Bretagne, Nancy Astor, suggérant au grand homme qui s’interrogeait à propos du choix d’un déguisement à la faveur de sa participation à un bal masqué: «Allez-y à jeun, Winston, personne ne vous reconnaîtra.»
Les abstèmes et néanmoins «gentillets buveurs d’eau» (sic) prenant le volant, fussent-ils affligés d’aquapotomanie, en restent cois.