Eric Dardenne, Pont-la-Ville
3 janvier 2025 à 00:00
Du rapport sur Credit Suisse (LL du 21.12.2024), il ressort que le travail de la CEP a été mené tambour battant par sa présidente, la sénatrice Isabelle Chassot. A cela s’ajoutent d’autres hauts faits gérés avec maîtrise par des femmes lors d’une année 2024 de tous les dangers. Ainsi, le sang-froid remarquable de Mme Keller-Sutter dans la gestion de la débâcle de CS. Notre présidente de la Confédération a évité une crise financière et boursière mondiale, qui aurait provoqué un chaos ingérable. Elle a su rattraper le laisser-aller et la complaisance coupables d’un ex-ministre des Finances UDC vis-à-vis des pontes de CS, comme le pointe du doigt le rapport d’enquête.
De son côté, Mme Viola Amherd a régenté à la perfection la rencontre du Bürgenstock. Elle a démontré au monde que notre neutralité est toujours active, nos bons offices nullement de vains mots et notre tradition humaniste bien vivante. A l’ONU, notre représentante au Conseil de sécurité, Mme Pascale Baeriswyl a dit à de multiples reprises au représentant de la Russie ce que notre pays pensait de l’agression de l’Ukraine par Poutine. On relèvera aussi le travail de fond effectué par notre ambassadrice Livia Leu, ancienne secrétaire d’Etat qui a par ailleurs joué un rôle clef dans la conduite des négociations des traités bilatéraux avec l’UE.
Notre politique étrangère sort grandie de l’année écoulée, n’en déplaise à une poignée de parlementaires qui suivent aveuglément la voix de leur maître arc-bouté à un concept de neutralité pure et dure totalement dépassé. On ne peut dès lors qu’encourager nos partenaires du sexe désormais fort à lui mettre des bâtons dans les pattes en 2025.
La philosophe Simone Weil écrivait en 1943: «Le public se défie des journaux, mais sa défiance ne le protège pas. Sachant qu’un journal contient des vérités et des mensonges, il répartit les nouvelles annoncées entre ces deux rubriques…» Le vrai et le ...
