Plume, le poney qui s'invite dans les maisons de retraite fribourgeoises
Stéphanie Ramuz se rend chaque mois dans des homes du canton de Fribourg avec son poney Plume
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Amélie Fasel
21 août 2023 à 21:40
Fribourg » Les portes de l’ascenseur s’ouvrent, il est bondé. Une seconde passe, puis le silence est brisé: «Oh, il y a Plume!» s’exclame une soignante en blouse blanche à la vue du poney. Chaque mois depuis un peu plus d’une année, Stéphanie Ramuz et sa ponette Plume rendent visite aux résidents de la Villa Beausite à Fribourg. Et elles sont attendues.
Au quatrième étage de l’établissement, le duo a rendez-vous dans la chambre de Vito Chiriatti. Le résident éclate de joie à la vue du poney. Il en oublie jusqu’au rituel des salutations. Océane Rossier, l’assistante socio-éducative (ASE) qui guide Plume à travers les couloirs de la maison de retraite, paraît transparente. Elle confie avoir l’habitude de ce genre d’accueil. «Beaucoup d’aînés connaissent le nom du poney mais ne savent même pas comment s’appelle sa propriétaire», témoigne l’assistante socio-éducative.
A l’autre bout du couloir, une odeur pomme banane se disperse derrière la porte d’une chambre. Plume se régale. Sa propriétaire aime proposer aux résidents de donner un bout de fruit ou une récompense au poney. Poser la main à plat en direction de la bouche de l’animal permet d’entraîner la motricité des personnes âgées. Un autre atout précieux de ces visites est l’inversion des rôles. «Les résidents ont l’habitude qu’on s’occupe d’eux et là, c’est à eux de prendre soin de Plume. Ils lui donnent à manger, la caressent, la câlinent… Et avoir ce rôle à jouer auprès du poney les valorise», explique Jessica Delley. La responsable de l’animation confie que, même si certains résidents ne voient pas l’intérêt de ces visites, ils sont minoritaires. «Personnellement, je suis convaincue des bienfaits de la zoothérapie», ajoute-t-elle.
Liens tissés par le temps
Une nouvelle porte s’ouvre. Les petits sabots du poney piétinent en douceur les tapis disposés sur le sol de la pièce. Pieds nus, les ongles vernis assortis à sa blouse rose foncé, Anne-Marie Volery attendait Plume avec impatience. «J’étais là, à ma fenêtre, quand elle est arrivée et je l’ai regardée se faire apprêter». En plus de curer ses sabots et de brosser sa robe, Stéphanie Ramuz équipe son poney d’une «crottinette», un petit sac à crottin, avant chaque visite dans les établissements médico-sociaux (EMS).
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