Thierry Grandjean, collégien, Fribourg
6 août 2024 à 14:35
Dans La Liberté du 19 juillet dernier, j’ai lu l’article qui prévoit un doublement du trafic aérien dans les deux prochaines décennies. J’ai aussitôt été pris de consternation et de révolte. Oui, ce qui est révoltant, c’est qu’on sait. On sait combien voyager en avion est dévastateur. On sait que les effets de la catastrophe climatique se font de plus en plus sentir: des menaces sur le gruyère d’alpage aux feux de forêts, à la désertification, aux famines…
On sait aussi combien notre modèle sociétal est irresponsable et inadapté. Et l’on continue à dérégler le monde en s’envolant pour les tropiques, en toute conscience. En toute impunité, on pollue la maison commune. Pour changer, il faut s’y mettre toutes et tous. Vingt fois sur le métier remettons notre ouvrage. Et si chacun balaye devant sa porte et fait le pas qu’il faut, nous y arriverons.
Pour cela, il faut respecter la Création, qui part à vau-l’eau. Il faut empêcher à tout prix de dédoubler les vols en vingt ans. Une fois, il faudra se priver d’avion, pour vivre mieux toujours. Je crois que nous savons tous qu’il y a un idéal plus grand, plus noble, plus digne à servir que le dernier vol Easy Jet pour Madrid…