Déserts médicaux. Les communes draguent les généralistes
Attirer des généralistes pour contrer le phénomène des déserts médicaux peut coûter jusqu’à 11,5 millions de francs, comme c’est le cas à Evolène, en Valais. Ailleurs en Suisse romande, il faut aussi casser la crousille.
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Gilles Labarthe
27 juin 2024 à 14:02, mis à jour à 15:12
Le médecin de famille se ferait-il rare au point que les pouvoirs publics doivent lancer de véritables chasses à l’homme? Dans le Jura français, des maires, désespérés, n’ont pas hésité à sortir les grands moyens pour attirer enfin un généraliste. En 2022, le petit village d’Arinthod (1200 habitants) a fait sensation. La commune a accepté d’investir un million d’euros, soit l’équivalent de son budget annuel, pour s’assurer les services sur 20 ans d’un jeune médecin, avec des arguments: mise à disposition et aménagement d’un local pour la création d’une maison médicale, prime d’installation de 50 000 euros, prise en charge d’une part du salaire de l’assistante médicale, achat de matériel informatique et d’équipements de soins… autant de mesures qui ont permis de réduire le risque financier du jeune médecin de 27 ans qui a finalement accepté de s’installer, mettant fin à une situation de «désert médical».