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Ski

Piste particulière. La Cuva, la plus technique et exigeante du canton

La Coupe fribourgeoise s’est invitée aux Paccots, sur un parcours décrit comme très ardu, sans répit. Reportage.

Pas un mètre de plat! La piste de la Cuva, aux Paccots, a mis les organismes des coureurs à rude épreuve, ce dimanche. © Antoine Vullioud

Jonas Ruffieux

Jonas Ruffieux

15 janvier 2024 à 20:05

Temps de lecture : 1 min

Un fondeur fribourgeois à un ami, dimanche, quelques secondes après avoir franchi la ligne de la course à la Cuva: «C’est terrible, il n’y a pas un mètre de plat!» Un autre, plus loin: «Il faut constamment relancer, c’est hyper exigeant.» Et des visages relativement marqués par l’effort de 17,4 km, à l’occasion du semi-marathon de l’Etoile de Grattavache/Le Crêt. Oui, parce que rien n’est immuable, l’épreuve a finalement pris place aux Paccots, sur une distance réduite de près de 4 km. Les raisons? Un manque de neige en plaine, déjà, puis la difficulté d’une piste réputée comme étant la plus exigeante du canton. «En plus, le parcours est technique, la descente ardue. C’est la course la plus difficile à laquelle j’ai participé», témoigne Ivan Jolliet, un habitué glânois des catégories populaires.

L’unique boucle de 3,7 km ne présente en effet pas de section «roulante»: dévers, montées sèches, irrégularité de la pente et pas moins de 121 m de dénivelé positif, le tout avec des virages techniques et une descente qui, jamais, ne permet de prendre de la vitesse. «Je pense que dans le canton, seul le col du Jaun pourrait présenter pareille difficulté, à la différence que là-bas, il y a davantage de choix: un skieur qui aimerait faire un parcours plus «tranquille» peut choisir des sections plus roulantes», analyse Didier Moret, le président du ski-club de l’Etoile. «Ici, il n’y a pas une seconde de repos, même à la descente, il faut se battre.» Et des fondeurs du dimanche de demander à l’ancien skieur-alpiniste où trouver la piste bleue du site. «Oh, il n’y a qu’une noire ici», répondra-t-il.

Pas d’infrastructure

Piste noire rendue encore plus difficile ce dimanche par le faible manteau de neige et ainsi, l’impossibilité «d’égaliser» les mouvements de terrain, ce, malgré le travail des bénévoles, à l’œuvre et à la pelle toute la semaine. «L’avantage d’avoir dû relocaliser la course, c’est d’avoir rendu la piste praticable pour la suite de la saison», sourit Didier Moret, dont l’équipe a dû, de plus, répondre à un défi logistique d’envergure: aucune installation n’existe sur le petit domaine, géré par le ski-club veveysan. «Il a fallu monter des tentes, amener une génératrice pour l’électricité et compter sur une météo clémente, car s’il faisait plus froid, jamais nous n’aurions pu maintenir l’épreuve sans un endroit pour permettre aux participants de s’abriter.»

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