Adrien Lauper. «Je suis fier de ce que j'ai réussi à accomplir»
Après 934 matches de ligue nationale, Adrien Lauper (36 ans) a décidé de raccrocher ses patins.
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14 août 2023 à 23:17
Hockey sur glace » Officialisée lundi, le jour de ses 36 ans, la retraite sportive d’Adrien Lauper marque la fin d’une carrière unique en son genre. Joueur de rôle et de vestiaire proche du peuple, «Bouby» le bon vivant quitte définitivement les patinoires après 934 apparitions en ligue nationale, dont 755 de National League, pour se consacrer à sa famille ainsi qu’à son emploi dans une banque de Bellinzone. Une annonce faite à travers une lettre ouverte poignante, dans laquelle il précise avoir souffert d’une dépression à la suite de la crise du Covid. «Aujourd’hui, je me réjouis de dire que je retrouve enfin le bonheur et l’épanouissement.»
Formé à Fribourg où il a accumulé quatre passages en première équipe (2005 à 2011, 2012 à 2014, 2019 à 2020 puis 2022), le Grolleysan aura porté pas moins de six autres maillots chez les pros: Neuchâtel, Bienne, Ambri, Ajoie, Biasca (Ticino Rockets) et La Chaux-de-Fonds, club dans lequel il a terminé la saison et soulevé son tout premier trophée, en mars dernier. Nous l’avons joint lundi par téléphone.
Doit-on vous souhaiter d’abord un bon anniversaire ou une bonne retraite?
Adrien Lauper: Les deux en même temps. Mais au fait, est-ce que vous m’entendez bien?
Oui, pourquoi?
Ce matin, alors que je roulais sur l’autoroute à scooter pour aller au boulot, mon natel est tombé de ma poche. J’ai réussi à le localiser grâce au téléphone d’un ami. Je l’ai retrouvé dans un talus, cassé de partout, mais visiblement fonctionnel. C’est tout moi, ça (rires).
392
Le nombre de matches d’Adrien Lauper avec Gottéron.
Ce 14 août 2023 restera décidément gravé dans votre mémoire…
C’est sûr. Je suis bombardé de messages depuis ce matin. Je n’ai pas encore eu l’occasion de les ouvrir, car je suis au travail, mais j’ai vu que Mowers et Chouinard, pour ne citer qu’eux, m’avaient écrit. A vrai dire, je me gêne un peu d’être au centre de l’attention. C’est aussi pour cette raison que j’ai attendu le jour de mon anniversaire pour l’annoncer. Comme ça, ceux qui me souhaitent bon anniversaire peuvent faire d’une pierre deux coups.
A quand remonte cette décision?
Le soir du titre avec La Chaux-de-Fonds à Olten, j’ai dit: «C’est bon, j’arrête.» Je n’avais plus envie de partir de la maison, loin de ma famille, surtout sans savoir quelle direction prenait le projet des Ticino Rockets. J’aurais été plus hésitant si ma saison s’était achevée à Biasca le 5 février… Disons que gagner un titre, ça facilite les choses. Cet été, des clubs de ligue B m’ont contacté, mais ma décision était actée.
Tant pis pour la barre des 1000 matches en ligue nationale!
C’est le petit bémol… Peut-être que dans quelques années, je regretterai de n’avoir pas tiré un peu plus longtemps pour atteindre cette marque mythique. Mais une phrase de Michaël Ngoy m’est restée en tête: mieux vaut choisir le moment de sa sortie plutôt que d’être poussé à arrêter.
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