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Société

L'invité.  Lionel Clerc entre ombre et lumière

Vice-Mister Suisse 2007, le Vaudois a connu la prison et une longue descente aux enfers. Avant de renaître.

Lionel Clerc était à Fribourg ce samedi pour y dédicacer son livre. © Jean-Baptiste Morel

Pierre Schouwey, Lausanne

Pierre Schouwey, Lausanne

4 décembre 2023 à 09:45

Temps de lecture : 1 min

Trajectoire » Clic, clac, dans la boîte. Dix minutes ont suffi à tirer le portrait de l’invité de ce lundi, qu’un rendez-vous attendait à Genève. Confidence du photographe, qui a fait des miracles vu le peu de temps à disposition: «Avec un modèle comme celui-ci, tout est plus facile.» Si Lionel Clerc se dit «rouillé» lorsqu’il pose, son passé de mannequin à l’international saute aux yeux. Les siens fuient l’objectif sans fausse pudeur et avec douceur, dans un jeu d’ombre et de lumière on ne peut plus évocateur. Il y a des images qui se suffisent à elles-mêmes.

«Cette histoire est vraie.» Quatre mots par lesquels le Vaudois originaire de Broc ouvre Victorieux malgré le démon, livre publié aux Editions Favre en collaboration avec Pascal Pellegrino. Une autobiographie à mi-chemin entre le polar et l’acte de contrition que le dauphin de Mister Suisse 2007 a écrit depuis le fond de sa cellule, dans laquelle il a «fêté» son 40e anniversaire. Des paillettes à la taule, il n’y a parfois qu’un pas. Celui que Lionel Clerc a franchi la première fois, le 11 décembre 2010, et de manière continue les cinq années suivantes, lui a valu d’être condamné à un an de prison ferme en semi-détention. En suçant jusqu’à la moelle les cartes de crédit de vrais puis de faux émissaires dont il avait la charge, l’analyste financier de métier a dérobé 1,76 million de francs à la multinationale qui l’employait. «A raison d’un remboursement de 1500 francs par mois, il me faudra plus d’un siècle pour effacer l’ardoise», explique-t-il dans le premier chapitre.

«Une libération»

Monumentale, l’escroquerie a été démasquée en décembre 2017, deux ans après que Lionel Clerc y eut mis fin. «Un soulagement», confie le repenti avec du recul. «Paradoxalement, cette incarcération a fait office de libération. Si la parano et les cauchemars se sont atténués au fil du temps, je continuais de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je peux enfin dormir sur mes deux oreilles maintenant que ma peine est purgée.»

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