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Société

Congélation d’ovocytes. la préservation de la fertilité

Par manque d’information, peu d’Italiennes recourent à la congélation d’ovocytes, permise récemment

Le taux de réussite par transfert d’embryons réalisés en utilisant des ovocytes congelés se situe entre 35 et 53%, selon l’âge de la patiente au moment de la préservation. © Adobe Stock

Ariel F. Dumont

Ariel F. Dumont

25 septembre 2023 à 12:35

Temps de lecture : 1 min

«Je suis presque hors circuit, disons que je n’ai plus grand-chose à congeler compte tenu de mon âge!» Pour Laura*, l’heure est aux regrets. A quarante-deux ans, cette Romaine qui vit en couple depuis une dizaine d’années et travaille dans l’administration publique rêve d’avoir un enfant. Mais la montre tourne et ses chances sont de plus en plus minces. Car même si l’espérance de vie s’allonge, la ménopause intervient normalement vers 50 ans, et même avant. Entre-temps, la fertilité commence à diminuer.

Pour éviter cet écueil qui aujourd’hui ronge sa vie, Laura aurait pu congeler préventivement ses ovocytes. «Mais je n’y ai jamais pensé. On a toujours le sentiment qu’on peut repousser la maternité, qu’on a tout le temps et puis, personne n’en parle. Pour la plupart des femmes, l’autoconservation ovocytaire est une technique mystérieuse, lointaine et aussi inaccessible d’un point de vue économique.» Une technique mystérieuse, le mot est lâché. Car sans être inscrite dans la longue liste des arguments tabous en Italie, souligne cette quadragénaire, «l’autoconservation ne fait pas vraiment partie des sujets démocratisés».

Cap des 35 ans

L’adoption en 2004 d’un dispositif sur la procréation médicale assistée (PMA) a autorisé l’autoconservation des gamètes en Italie, mais sous certaines conditions. Les couples devaient être hétérosexuels, stériles ou infertiles et en âge de procréer. En 2015, une décision de la Cour constitutionnelle a élargi le périmètre en permettant aux couples porteurs de maladies génétiques de recourir à cette technique. Aujourd’hui, toutes les Italiennes peuvent désormais préserver leurs ovocytes, officiellement sans limite d’âge, mais la plupart des spécialistes conseillent de ne pas passer le cap des 35 ans.

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