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Société

Celle pour qui la culture compte

L’économiste Julia Zellweger est la directrice du Nouveau Monde et du Café culturel de l’Ancienne Gare

Julia Zellweger gère aujourd’hui une équipe de 25 équivalents plein-temps. © Jean-Baptiste Morel

Nicole Rüttimann

Nicole Rüttimann

23 septembre 2023 à 19:25

Temps de lecture : 1 min

Invitée du lundi » Ses cheveux glissent autour de son visage, comme un rideau devant la scène. Discrète, Julia Zellweger, 38 ans, fuit en effet les projecteurs. Mais pour mieux s’activer en coulisse. Ce qu’elle aime? Relever des défis en «curieuse de nature, avide de découvrir de nouvelles choses». C’est ainsi que cette spécialiste en management de formation a été nommée il y a un an à un nouveau poste dans la culture: directrice exécutive du Nouveau Monde ainsi que du Café culturel de l’Ancienne Gare, à Fribourg, avec pour mission de rapprocher les deux.

Evoquant ces enjeux, elle s’anime. «Je suis une touche-à-tout, j’adore gérer plusieurs domaines! Il faut que cela fasse sens mais quand je me lance, c’est à 100%!» Voire 200% à écouter celle qui s’avoue peu de loisirs hors ce travail passion. Sans compter qu’elle jongle avec un autre rôle: maman d’un jeune de 16 ans. «Elever un enfant est une école de vie!» lâche-t-elle.

Un zeste de révolte pointe alors qu’elle évoque ce système «peu favorable à celles qui veulent concilier famille et carrière» et le cliché de LA mère idéale. L’ado timide «qui avait arrêté les scouts pour éviter d’endosser la responsabilité de cheftaine» a pris de l’assurance. Elle gère aujourd’hui une équipe de 25 équivalents plein-temps. Sa carrière, pourtant, n’était pas toute tracée: «Je suis arrivée à ce poste par hasard, je me vois davantage comme une gestionnaire.»

A l’opéra à trois ans

La culture est pourtant dans ses gènes. Sa famille quitte Yverdon à ses 3 ans pour s’installer à Fribourg, ville bilingue: sa mère est originaire de Bâle et son père du Jura. Mais à la maison, Julia et son frère cadet parlent français. Elle a ainsi un «choc culturel» en entrant à 12 ans au Cycle d’orientation en allemand. Avant de le transformer en atout, aujourd’hui trilingue avec l’anglais.

Petite, Julia baigne dans un milieu «intellectuel un peu sévère» entre un père informaticien aux Archives fédérales très engagé en politique gauche-verte et une mère enseignante au Collège Saint-Michel. La culture y occupe une grande place. A 3 ans, elle assiste à son premier opéra. Puis elle doit choisir «un sport, un art, un instrument. J’ai fait les mini et les maxi beaux arts ou joué de la harpe, mais je n’ai pas croché!» Son rêve d’enfant? «Devenir informaticienne comme mon père.»

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