Justice. la reconnaissance du statut de victime est toujours aussi compliqué
Un congrès organisé à l’Université de Fribourg a thématisé l’accès à la justice pour les personnes ayant subi des infractions
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13 septembre 2023 à 12:25
Justice » Chaque année, près de 45 000 personnes s’adressent aux différents centres d’aide aux victimes répartis dans les cantons suisses. D’après les chiffres de l’Office fédéral de la statistique, près de 74% d’entre elles sont des femmes et un peu plus de 18% de l’ensemble des victimes sont mineures. Lésions corporelles, voies de fait, menaces, crimes et délits contre l’intégrité sexuelle (soit un large pan du spectre des violences conjugales) représentent la grande majorité des motifs de prise en charge.
Trente ans après l’entrée en vigueur de la loi sur l’aide aux victimes (LAVI), un congrès organisé à l’Université de Fribourg a réuni hier 300 acteurs du domaine – avocats et psychologues spécialisés, procureurs, policiers, professionnels du social et de l’enseignement – autour du thème crucial de l’accès à la justice. Coauteure d’une étude de terrain réalisée à la Haute Ecole de travail social de Genève sur mandat de la Conférence régionale LAVI de Suisse latine, Agnès Földhazi a rappelé, lors d’un point presse, que la reconnaissance du statut de victime est tout sauf aisée dans un système judiciaire souvent complexe.
Quinze recommandations
Obtenir justice et réparation devant les autorités pénales et civiles peut même être une expérience très perturbante, par exemple lorsqu’il faut répéter de nombreuses fois son vécu traumatique à différentes instances impliquées dans la procédure (police, procureur, juge). «Lorsque ce processus ravive le trauma, on parle de victimisation secondaire», explique Agnès Földhazi.
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