L’inspecteur mène l’enquête à Posat
Laurent Eltschinger se lance dans le polar de terroir. Sa première intrigue se déroule dans son village
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Patrick Chuard
5 août 2021 à 22:28
Ecriture » Le polar local a la cote. De nombreux écrivains ont situé des intrigues en Suisse romande, parmi lesquels Nicolas Feuz, Marc Voltenauer, Olivia Gerig ou encore, depuis vingt-cinq ans, Michel Bory et son commissaire Perrin. Le Fribourgeois Laurent Eltschinger se lance à son tour avec Le combat des Vierges. Il peut se targuer d’être plus local que tout le monde: son enquête se déroule à Posat, un hameau de la commune de Gibloux, c’est-à-dire chez lui. L’histoire tourne autour de l’Auberge de la Croix d’Or et de la chapelle de Posat. «Je ne suis pas allé chercher loin, admet Laurent Eltschinger (48 ans). J’ai habité vingt-cinq ans à Posat, avant de m’établir à Rossens, et ma mère a été sommelière pendant 44 ans à la Croix d’Or.»
Ce premier roman a été écrit en deux mois et demi: «J’ai décidé de m’y atteler à la mi-décembre 2019 pour le présenter, en février 2020, au Prix Vanil Noir du polar des terroirs lancé par les Editions Montsalvens. J’avais très peu de temps devant moi!» Un défi dans lequel Laurent Eltschinger s’est jeté frénétiquement, imaginant la nuit ce qu’il écrirait le lendemain.
Le roman s’ouvre sur des crimes à caractère surnaturel, qui donnent du fil à retordre à l’inspecteur Jean-Bernard Brun, dit JiBé. Fidèle à la technique du polar religieux, Laurent Eltschinger opère des allers et retours dans le temps, lesquels permettent de mettre en scène saint Pierre Canisius en visite à Posat ou d’expliquer l’existence de deux statues de la Vierge, dont l’une serait miraculeuse. L’auteur connaît les lieux comme sa poche, a compulsé nombre d’archives et s’est adressé au Service des biens culturels pour l’aspect historique. «Mon seul problème est que je ne connaissais pas le monde judiciaire ni policier. Je me suis adressé à la police, qui a répondu à mes questions par e-mail. J’ai inventé le reste.»
Déclic à la chapelle
«J’ai le sentiment que l’écriture couvait chez moi depuis longtemps», dit Laurent Eltschinger. Commercial de formation, avant de devenir chauffeur livreur, conseiller en assurances, délégué médical et enfin documentaliste, il avait baissé son temps de travail ces dernières années «pour véhiculer mon père, malade, entre le domicile et l’hôpital. Il me disait toujours que j’avais un talent pour l’écriture, alors que je pensais que c’était juste une facilité.»
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