Logo

Canton

Les étudiants se mobilisent aussi

Le personnel et les étudiants de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) sont engagés sur le terrain pour lutter contre le coronavirus. Un soutien qui prend de nombreuses formes différentes

Le personnel et les étudiants de la Haute Ecole de santé de Fribourg, photographiés ici lors d’une journée portes ouvertes, sont aujourd'hui mobilisés sur le terrain pour lutter contre le coronavirus.

 Nicolas Maradan

Nicolas Maradan

9 avril 2020 à 04:01

Pandémie » Face à la pandémie de coronavirus, les hautes écoles fribourgeoises montent au front. «Elles sont un vivier de compétences que nous pouvons mobiliser rapidement sur le terrain», insiste Jacques Genoud, directeur général de l’antenne fribourgeoise de la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale, qui englobe quatre établissements dans le canton. D’ailleurs, sa propre fille, étudiante à l’Ecole cantonale d’art de Lausanne, qui fait également partie du réseau, participe à cet effort. «Elle va réaliser un reportage photographique sur l’engagement de l’armée à l’Hôpital fribourgeois», relève le directeur général.

La participation des hautes écoles prend des formes multiples, détaillées hier lors d’une conférence de presse en présence du conseiller d’Etat Olivier Curty. Ainsi, environ deux tiers des étudiants et un tiers du personnel de la Haute Ecole de santé (HEdS) appuient les soignants, par exemple dans les services hospitaliers, y compris aux soins intensifs. En collaboration avec l’Ecole professionnelle santé-social, l’institution dispense également de brèves formations aux étudiants, aux assistants en soins et santé communautaire ou encore aux assistants socio-éducatifs.

Etude sur les seniors

La haute école a également mis en place un service de télénursing, à savoir un soutien à distance aux personnes atteintes par le virus et qui doivent appliquer des mesures d’auto-isolement. «Ces consultations téléphoniques sont assurées par des étudiants de troisième année en soins infirmiers et par des étudiants du master en médecine. Elles permettent aux gens de développer une meilleure connaissance de la pratique de la vie quotidienne à domicile en évaluant les symptômes et en étudiant les mesures à prendre afin de vivre au mieux ce confinement et d’éviter la péjoration de l’état de santé», précise Nataly Viens Python, directrice de la HEdS. Ce service est proposé tous les jours de 13 h à 17 h.

La Haute Ecole de travail social est également mobilisée. «Nous vivons une crise sanitaire mais aussi une crise sociosanitaire touchant les publics les plus vulnérables», souligne son directeur, Joël Gapany. Notamment, 130 étudiants accomplissent en ce moment leur stage pratique dans les différentes institutions. La haute école participe également à la permanence téléphonique Vie quotidienne lancée par l’Organe cantonal de conduite. Autre initiative: des questionnaires vont être envoyés bientôt aux personnes âgées de 65 ans et plus. «C’est une population qui est particulièrement touchée et à laquelle nous donnons peu la parole. Nous voulons savoir comment ces gens vivent la crise, quels effets elle a sur eux et sur les relations qu’ils entretiennent avec leurs proches», note Joël Gapany.

Production de gel

La Haute Ecole d’ingénierie et d’architecture est également impliquée dans la lutte contre pandémie de coronavirus. «Nous disposons d’un institut de chimie muni d’installations à l’échelle préindustrielle. Nous pouvons donc jouer un rôle pour lutter contre la pénurie de gel hydroalcoolique», explique Jean-Nicolas Aebischer, directeur. Quelque 40 000 litres ont déjà été produits et conditionnés. L’institution fait aussi le maximum afin de maintenir ses activités de recherche. Le but est notamment que les éventuels retards ou pertes financières soient évalués et discutés avec les bailleurs de fonds, comme l’agence Innosuisse.

Enfin, la Haute Ecole de gestion participe en mettant du personnel à disposition pour la gestion de la permanence téléphonique concernant les possibilités de prêts et de cautionnements. «D’autre part, nous avons été l’un des partenaires du hackathon en ligne VersusVirus, qui s’est tenu la semaine dernière au niveau national et dont l’objectif était de trouver collectivement des solutions à la crise. A la fin, 270 projets différents ont été soumis», indique le directeur Rico Baldegger.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus