Equilement sportir. La présidence de Decathlon bientôt confiée au fils du fondateur
Decathlon, objet de critiques ces dernières semaines, va nommer le 10 mars à la présidence de son conseil d'administration l'un des fils de son fondateur Michel Leclercq, Julien Leclercq, a annoncé lundi le spécialiste des articles de sport.
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ATS, AWP et AFP
Aujourd’hui à 15:55, mis à jour à 16:03
Julien Leclerq, 40 ans, était déjà membre du conseil d'administration et compte une "expérience de 20 ans chez Decathlon", où il a été chef de rayon en Espagne, a dirigé un magasin en Belgique, et lancé "des opérations de Decathlon à Singapour", indique la direction de l'enseigne de la galaxie Mulliez.
"Il a aussi pris la direction du fonds d'investissement Genairgy et a contribué à la création de Decathlon Travel", spécialiste du voyage sportif, dit encore la communication de l'entreprise.
Choisi à la suite d'un "processus de sélection approfondi par les actionnaires, mené sur plusieurs mois" selon la même source, il va succéder à Fabien Derville, qui occupait le poste depuis 2018.
La directrice générale de l'enseigne est depuis janvier 2022 Barbara Martin Coppola, franco-espagnole passée par Ikea, Google ou encore YouTube. Elle a lancé un plan stratégique visant à positionner Decathlon non plus seulement comme une chaîne de magasins, mais comme une "marque de sport".
Decathlon a été fondé en 1975 par Michel Leclercq, aujourd'hui âgé de 85 ans et cousin du fondateur d'Auchan Gérard Mulliez. Le conseil d'administration de l'enseigne a déjà été présidé par un de ses fils, Mathieu, jusqu'en 2018 et la prise de fonctions de M. Derville.
Régulièrement classé parmi les enseignes préférées des Français, Decathlon a été accusé début janvier par deux médias, Disclose et l'émission de France 2 Cash Investigation, de bénéficier du travail forcé de Ouïghours en Chine.
Le N.1 français des articles de sport et mastodonte mondial, qui revendique 100.000 salariés et 1.700 magasins dans plus de 70 pays, avait réagi en condamnant "avec fermeté toute forme de travail forcé".
Cash Investigation s'était aussi intéressé au statut de l'Association familiale Mulliez (AFM), qui contrôle de nombreuses enseignes comme Leroy Merlin, Kiabi, Flunch, Boulanger et Auchan et qui rassemble près de 900 membres de la famille.
L'AFM "n'a pas - malgré son nom - le statut juridique d'association", avait-elle indiqué à l'AFP. Cette dernière n'a même "pas de personnalité juridique".