Proche-Orient. Le Jihad islamique accuse Israël de vouloir annexer la Cisjordanie
Le Jihad islamique a accusé Israël lundi de vouloir "annexer la Cisjordanie de force". Cela après que l'armée israélienne a intensifié ses opérations dans ce territoire palestinien occupé depuis 1967, expulsant des dizaines de milliers d'habitants.
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ATS et AFP
Aujourd’hui à 15:53, mis à jour à 15:57
Temps de lecture : 2 min
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Dimanche, Israël a déclaré que ses troupes resteraient pendant plusieurs mois dans trois camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie, dont des dizaines de milliers d'habitants ont été expulsés, avec interdiction de rentrer chez eux, dans le cadre d'une opération militaire qui dure depuis plus d'un mois.
Des journalistes de l'AFP ont aussi constaté la présence de chars à proximité de Jénine, dans le secteur. L'armée a confirmé le déploiement d'une unité de chars, une première en Cisjordanie occupée depuis la Seconde Intifada, le soulèvement palestinien de 2000-2005.
"Escalade continue"
Condamnant "l'utilisation par les forces d'occupation des chars comme un outil supplémentaire de répression", le Jihad islamique a accusé Israël d'être engagé dans une "escalade continue" contre les Palestiniens de Cisjordanie, un territoire que ce pays occupe en violation du droit international.
Dénonçant aussi la "décision (...) d'évacuer trois camps de réfugiés palestiniens", ce mouvement qui y est très implanté - et est allié au Hamas à Gaza - a fustigé "les plans de l'occupation (Israël) visant à annexer la Cisjordanie par la force".
Il a qualifié les opérations militaires israéliennes en cours, dans le cadre d'une campagne dite "Mur de Fer", de "nouvel acte d'agression" visant à "déraciner notre peuple de sa terre".
"Se préparer à un séjour prolongé"
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait déclaré dimanche avoir "donné pour instruction aux soldats) de se préparer à un séjour prolongé (...) pour l'année à venir", dans les camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Nour Chams. Israël avait auparavant annoncé en avoir expulsé quelque 40'000 Palestiniens.
Selon l'ONU, l'opération militaire israélienne en cours, lancée 48 heures après le début, le 19 janvier, de la trêve dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, a coûté la vie à au moins 51 Palestiniens, dont sept enfants, et à trois soldats de l'armée d'occupation.
Vendredi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait effectué une rare visite aux troupes sur le territoire occupé, donnant l'ordre à l'armée d'y intensifier ses opérations.
Tués par les soldats ou les colons
Depuis le 7-Octobre, au moins 900 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée par des soldats ou des colons israéliens, selon les chiffres du ministère de la Santé palestinien.
Au moins 32 Israéliens dont des soldats, ont eux été tués dans des attaques palestiniennes ou lors d'opérations militaires israéliennes, selon les données officielles israéliennes.