Claude-Pascal Bersier, Prez-vers-Noréaz
9 décembre 2024 à 13:09
Un vendredi soir qui démarre «sur les chapeaux de roues» par une vilaine glissade sur un trottoir verglacé. Mon crâne est le premier réceptacle de cette dalle froide et une pluie d’étoiles inonde ma boîte osseuse, tachée de sang. Par chance, une infirmière et un aide-soignant m’emboîtent le pas et interviennent sans hésitation.
Ils me somment de rester couché tout en me questionnant pour vérifier mon état de conscience. Ils interpellent les ambulanciers en m’entourant de prévenance. Je suis gêné d’autant d’affection, de douceur, d’encouragements et d’humour. Je me sens au centre du monde, des passants, jeunes ou vieux se proposent d’aider. Je me retrouve jeune retraité pour la première fois dans ce carrosse à feu tournant, encore une fois choyé et sécurisé.
Arrivé aux urgences engorgées, la même prise en charge m’est accordée. Elles sont bien réelles, toutes ces belles personnes prêtes à donner du sens, à soulager, à mettre fin à une douleur. Je me suis senti entendu de bout en bout et je retiens de cette chute significative que nous ne sommes pas seuls, «qu’il n’y a de bon que ce qui est beau». Les étoiles sont l’infirmière et l’aide-soignant pour leur effet anesthésiant, calmant et ainsi amortir ma petite douleur issue d’un patinage artistique impromptu qui se terminera sans gravité.
Merci pour vos qualités de présence, votre toucher thérapeutique, votre parole, votre écoute. Merci aux soignantes et soignants de tous les jours et de tous bords.
Dans son article du 8 janvier, La Liberté revient une énième fois sur Estavayer, quand on sait tout ce qui a déjà été dit et écrit sur les difficultés traversées par la commune (auxquelles toute entreprise est confrontée à un moment ou...
