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Courrier des lecteurs

Un message à nos dirigeants


Pierre Fragnière-Rime, Sorens

Pierre Fragnière-Rime, Sorens

Aujourd’hui à 11:56

Temps de lecture : 1 min

Serait-il possible qu’un jour, au gouvernement suisse, siègent des gentils, des doux, des douces, qui se disent le matin en se levant: «J’ai envie de faire du bien aujourd’hui. Puisqu’on m’a dit «Occupe-toi de l’Etat», je vais faire du bien et que les femmes et les hommes se sentent mieux, si ce n’est le bonheur parfait, qu’ils aient au moins de quoi être contents, qu’ils aient le temps de se dire: «C’est bien, je vis, tout va bien, mon petit monde est en ordre, ça tourne rond».»

J’aimerais enfin, pour gouverner, de vrais marins qui rassurent et tiennent bien le gouvernail pour que les tempêtes ne nous effraient plus, non pas des fiers à bras et des dames de fer, ou des gens comme on en a de par ce monde. J’aimerais des forts, des fortes qui n’en ont pas l’air, qui ressembleraient à des poètes et qui seraient des poètes que j’aurais envie de rencontrer chaque matin dans la rue, et pouvoir leur dire: «Bonjour madame, bonjour monsieur, il fait beau ce matin, qu’avez-vous prévu pour aujourd’hui, peut-on vous aider?» Et ils auraient chaque matin pris le temps de trouver une nouvelle et belle idée pour que la rue s’enchante et qu’on puisse se dire: «C’est un peu grâce à eux et c’est un peu grâce à elles qu’on est contents.»