Eric Burnet, La Corbaz
18 octobre 2024 à 12:00
En totale contradiction avec le spectateur désabusé qui a fait part de son mécontentement dans la page Forum du 15 octobre («Morat-Fribourg a perdu son âme cette année»), je dois rompre une lance en faveur des organisateurs. En effet ce spectateur, car il ne figure ni à la liste des inscrits ni au classement final, ne semble pas bien savoir ce qu’est le monde de la course à pied.
Cette année, l’engouement populaire a quelque peu dépassé les bénévoles à l’arrivée et provoqué une cohue inhabituelle sous le crachin frisquet, surtout si l’on attend ses chaussettes souvenir en étant trempé jusqu’aux os. Après seize participations et de joyeuses conversations d’avant et après-course, je n’ai jamais entendu un coureur se plaindre qu’il y ait trop de participants. C’est toujours un plaisir d’observer ceux qui dépassent et ceux que l’on dépasse que ce soit en poussette, en costume fantaisie ou en difficulté.
Traiter de «pseudo-athlètes» et de «course foutoir» tout ce petit monde est faire preuve d’une totale absence d’humanisme, voire d’humanité. Merci aux organisateurs et aux bénévoles, car le profit n’est pas leur but et il ne pourra jamais l’être. J’espère être encore bien là pour la 100e édition.
Pendant des millénaires les hommes, et leur imaginaire, ont produit des monstres: des Léviathans, des Belzébuth, des serpents de toute espèce mais qui leur permettaient, dans une relation construite en miroir, de se découvrir, de s’interroger, de se co...
