Jacky Brandt, Bulle
15 août 2024 à 00:00
Le monde a besoin d’Eglises percutantes. Dans ce sens, je rejoins l’avis du diacre Bertrand Georges (La Liberté du 10.8). Au cours des siècles, elles ont tout donné, malgré les aléas. Aujourd’hui, elles sont face au plus grand défi de leur histoire: érosion du nombre de fidèles, pénurie de vocations et de ressources, dérives et routine. Les activités administratives dominent, les lieux de culte se vident ou sont vendus.
L’influence des valeurs chrétiennes au cours des siècles a joué un rôle déterminant dans l’histoire de la Suisse et de l’Europe. En revanche, la situation sociopolitique en France ou aux USA s’est dégradée ces dernières années, étant moins vouée au respect des individus, des valeurs chrétiennes et des institutions.
Il ne s’agit pas de défendre l’Eglise, de se confiner dans la nostalgie du passé ou de s’ajuster à la société. Seul le message divin peut renverser le raisonnement humain. Il y a 2000 ans, Jésus n’a-t-il pas dit à la foule qu’il fallait passer par une nouvelle naissance de cœur et d’esprit? Le Saint-Esprit ne juge ni ne condamne. C’est le défi de l’humilité et de la liberté d’une inspiration divine supérieure de s’engager pour soi et par empathie envers les autres.
Au XXIe siècle, ne devrions-nous pas, pratiquants et clergé, rechercher ensemble une vision réaliste et ouverte aux préoccupations et aux besoins vitaux de la société? Sans exclure personne, les groupes spirituels (plus intimes) pourraient stimuler la réflexion et accueillir aussi les représentants d’autres spiritualités. La paix dans le monde tient à l’unité des croyants. Et les Eglises de retrouver une crédibilité.
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