Sophie Delaloye, cons. général PS, Fribourg
Aujourd’hui à 11:54
En tant que citoyenne concernée par l’avenir de notre pays, je tiens à exprimer mon opposition à l’élargissement des autoroutes. Cette votation imminente représente un choix crucial entre deux visions de la Suisse: une Suisse qui cède à une expansion destructrice ou une Suisse qui choisit de préserver ses paysages, d’investir dans la mobilité durable et de défendre la qualité de vie de ses citoyens.
Cette expansion qui apparaît, à première vue, comme une solution aux problèmes de trafic ne fait qu’aggraver la congestion en attirant plus de voitures. C’est un cercle vicieux qui aggrave la pollution, le bruit, et dégrade la qualité de vie de celles et ceux qui vivent à proximité. En pleine crise climatique, promouvoir des infrastructures qui augmentent notre dépendance aux énergies fossiles est un non-sens. Nous avons le devoir de prendre des décisions en accord avec nos engagements écologiques. Renforcer les routes, c’est tourner le dos à un avenir durable et aux jeunes générations.
De plus, cet élargissement coûte des milliards – des fonds qui seraient bien plus utiles pour développer les transports publics et la mobilité douce. En encourageant ces alternatives, nous pourrions contribuer à réduire la pollution et préserver la santé publique, menacée par l’exposition accrue aux polluants et particules fines. La Suisse, avec ses paysages uniques et ses valeurs environnementales, mérite mieux. Plutôt que de bétonner, investissons dans une mobilité responsable et durable.
Le diagnostic est clair et récurrent: nos routes sont engorgées et la situation s’aggrave. On comptabilisait en 2011 plus de 19 000 heures d’embouteillage. La Confédération avait alors investi 5,5 milliards. Peine perdue, en 2023 on dépasse l...
