Hubert Ottet, Belfaux
17 septembre 2024 à 11:13
Depuis mon balcon je ne vois pas le Moléson, mais une campagne toute verte qui permet de nourrir les vaches. Quand j’étais écolier, vers les années 1960, j’allais cueillir plusieurs sortes de fleurs dans cette même campagne pour la traditionnelle procession de la Fête-Dieu. Il y avait aussi un monde vivant avec des insectes, des abeilles, en quelque sorte de la biodiversité et, à cette époque, elle portait bien son nom. Mais hélas, entre-temps, les anges gardiens de la nature agrochimique Syngenta et Monsanto sont passés dans nos campagnes et adios la biodiversité!
Heureusement les pâturages ont été épargnés et, dès le printemps, une partie des vaches partent en colonie dans les chalets d’alpage pour profiter d’un bol d’air bienfaiteur sur nos merveilleux pâturages richement fleuris, qui permettent de produire du lait d’alpage que l’on transforme en produits laitiers hautement appréciés. Cela apporte aussi une plus-value aux producteurs amplement méritée. Alors pourquoi ne profiteraient-elles pas, à leur retour en plaine, pour ne pas choper le blues des pâturages, des mêmes conditions avec une nourriture plus ou moins identique? On dit volontiers qu’un repas se mange aussi avec les yeux. C’est peut-être aussi vrai pour les vaches?
Le monde agricole dit qu’il en fait déjà assez pour la biodiversité, mais est-ce demander l’impossible de remettre un peu de flore dans nos prairies? Cela permettra aussi le retour des insectes et des abeilles, indispensables à la pollinisation. Je voterai oui à l’initiative pour que cela ne soit pas utopique de voir une campagne en fleurs depuis mon balcon.
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