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Courrier des lecteurs

Non à ces milliards gaspillés dans une impasse autoroutière


Daphné Roulin, députée Les Verts, Torny-le-Grand

Daphné Roulin, députée Les Verts, Torny-le-Grand

Aujourd’hui à 14:33

Temps de lecture : 2 min

Le 24 novembre, nous voterons sur le référendum contre la folie autoroutière. En clair, il faudra décider si nous acceptons – comme l’a fait l’Assemblée fédérale – d’investir quelque 5 milliards pour six projets d’agrandissement d’autoroutes: cinq en Suisse alémanique et un en Romandie. Ce dernier est mal ficelé et a été ajouté à la dernière minute comme un «susucre» pour les Romands.

A première vue, la promesse de réduire, voire d’éliminer les embouteillages peut sembler alléchante. Toutefois, elle a un arrière-goût amer. Les études démontrent que la création de nouvelles routes entraîne rapidement une augmentation du trafic: plus il y a de voies de circulation, plus les automobilistes sont enclins à les utiliser. Au lieu de résoudre les problèmes de circulation, cette approche les empire, créant un cercle vicieux: plus de routes, plus de voitures, plus de bouchons… et toujours plus de milliards engloutis dans des extensions inutiles.

Pire encore, aucun trajet en voiture ne commence ni ne se termine sur une autoroute. Le surplus de trafic généré par ces projets alourdira la circulation dans nos villes et villages. Cela accompagné des nuisances bien connues: plus de bruit, plus de pollution et toujours plus d’émissions de CO2. Le comble? La Confédération prévoit d’investir 35 milliards supplémentaires dans les prochaines années pour élargir d’autres goulots d’étranglement.

Combien de milliards de francs devrons-nous encore gaspiller avant que nos élus fédéraux ne réalisent que cette approche est un échec? Je voterai non à ces projets autoroutiers utopistes.