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Courrier des lecteurs

On déplacerait juste des bouchons


Yvan Maillard Ardenti, coprés. Alliance climatique suisse, Marly

Yvan Maillard Ardenti, coprés. Alliance climatique suisse, Marly

21 octobre 2024 à 14:43, mis à jour le 22 octobre 2024 à 09:40

Temps de lecture : 1 min

En novembre prochain, nous allons voter sur un projet de développement des infrastructures autoroutières pour 5,3 milliards, alors même que le Conseil fédéral prévoit 4 milliards d’économies dans de multiples domaines, tels que les transports publics, le climat, les crèches, la coopération au développement et la formation.

Alors, je m’interroge: est-il vraiment opportun d’investir nos ressources financières limitées dans une mobilité individuelle polluante et qui génère des coûts externes pour 19,5 milliards, selon un rapport récent de l’Office du développement territorial? Les principaux coûts externes de la route sont la conséquence des accidents, des effets sanitaires de la pollution de l’air et du bruit et les conséquences du changement climatique. En comparaison, le transport ferroviaire crée 1,4 milliard de coûts externes, soit plus de dix fois moins, et la mobilité active, la marche et le vélo réduisent les coûts de la santé de 5,6 milliards.

Aussi, je voterai non au développement des infrastructures autoroutières le 24 novembre. Exigeons de nos autorités d’investir dans les formes de mobilité qui sont bénéfiques pour notre santé, nos finances et notre environnement. Cela signifie investir dans les infrastructures de mobilité douce et de transport public de proximité, favoriser l’autopartage et le covoiturage et réduire la place dédiée aux voitures.