Sébastien Devaux, Estavayer-le-Lac
Aujourd’hui à 14:57
La Liberté du 8 janvier nous a appris la démission du «gars en costard à vélo avec des chaussures rouges», comme il s’est décrit lui-même dans la presse locale, certainement lassé de l’apathie régnant dans ce Conseil général à Estavayer. Toute organisation, d’autant plus publique, a besoin de contre-pouvoir pour éviter le despotisme. Les dirigeants doivent être challengés, ne pas être entourés de béni-oui-oui, au risque de sombrer dans l’aveuglement.
Steve Pillonel était indéniablement le poil à gratter du Conseil communal d’Estavayer. Ses interventions au législatif étaient justes et nécessaires. Il savait placer des mots sur les maux de notre commune: déficit budgétaire, manque de vision, investissements démesurés, manque de transparence. Indépendant, il l’était. Seul indépendant, assurément.
Il agaçait certes, mais à juste titre. Avec son départ, le Conseil général a perdu sa seule voix critique, les principaux groupes y ayant délibérément renoncé, avec la présence de leurs élus au sein de ce Conseil communal dysfonctionnant.
Steve Pillonel, l’habitant que je suis (et beaucoup d’autres sans aucun doute), vous dit merci pour votre intégrité, votre courage politique et votre refus de la politique des petits amis, des qualités qui font tant défaut dans cette assemblée. Hormis les alertes annuelles de la commission des finances, sans vous, c’est assurément le désert qui nous attend! Encore merci.